Dans le cadre de notre tâche d’information, nous publions ci-dessous un post vu sur internet il y a peu. Le thème est «l’automobile».
Le titre saisissant (trois places devant… et un style « particulier ») parle de lui-même.
Sachez que le rédacteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres articles qu’il a publiés sur internet.
Ce texte peut de ce fait être pris au sérieux.
Le texte a été divulgué à une date mentionnée 2022-10-16 10:00:00.
Nous sommes en 1996 ; Renault vient de commercialiser sa Mégane Scénic, Opel prépare le Zafira et Citroën met au point ce qui deviendra la Xsara Picasso.
Chez Fiat, après le monospace Ulysse développé en commun avec PSA (Evasion, 807), une étude de style est dévoilée en grande pompe : le Multipla Concept dessiné par Roberto Giolito; c’est un monospace très compact au dessin décalé. On dira audacieux, radical, disruptif…
Le dessin sera salué pour son audace par la communauté du design automobile. Il faut dire qu’avec son premier Multipla des années cinquante, Fiat avait déjà innové.
La tradition du Multipla
Dès 1956, Fiat inaugure le monospace, bien avant Renault et l’Espace. Sur une plateforme rallongée de Fiat 600, le constructeur italien construit un petit engin à trois rangées de deux sièges pour accueillir jusqu’à 6 personnes.
Pour l’époque, il s’en vendra 140 000. Mais revenons au Multipla Concept. La ligne est étonnante, haute et bulbeuse avec un nez plat et un bandeau vertical sous le parebrise qui accueille les phares.
A l’intérieur, un habitacle avec trois places de front et trois à l’arrière et une boursouflure au centre de la planche de bord qui fait fonction de tableau de bord.
Le traitement stylistique de la partie arrière est beaucoup plus sage que l’avant. La sensation de largeur est appréciable. Honda essaiera la même recette des trois places frontales avec autant de réussite. Photo Fiat
Du concept à la série
Au salon de Francfort 1997, tout le monde découvre la version définitive du Multipla. Au point de vue du style, c’est exactement le Concept. La copie conforme a de quoi étonner dans un univers où le consensuel est la norme.
Face à cet engin, les réactions sont nettes : on aime ou on déteste et le style sera abondamment moqué. Pourtant, il faut le conduire pour s’apercevoir que la tenue de route est bluffante ; avec une longueur de 3,99 m pour une largeur de 1,87 m, le Multipla vire à plat sans se vautrer en virage ; c’est mieux que son concurrent direct, le Scénic.
Le plus vendu en Italie
L’histoire du monospace compact est encore à écrire mais Fiat frappe un grand coup car le Multipla est modulaire ; il est possible d’avoir une glacière à l’avant entre les deux sièges extérieurs.
Chaque siège est identique aux autres, la rangée arrière peut être déposée pour accueillir jusqu’à 1 990 litres de bagages.
La finition, quant à elle, est typiquement Fiat ; bien en-dessous de ses concurrents. Pourtant, le Multipla se vend bien, en Italie. La ligne de fabrication est améliorée pour faire face à l’afflux de commandes ; jusqu’en 2004, il s’en vendra 212 000. Presque 10 fois moins que le Scénic…
Un restylage désastreux
En 2004, Fiat décide d’adoucir la face avant, responsable, selon les hommes du marketing, des mauvais résultats du Multipla. Après un léger mieux au moment du restylage, le remède est pire que le mal et les ventes s’effondrent.
Le Multipla devient aussi glamour qu’un utilitaire. Malgré une amélioration de la qualité de finition et des motorisations fiables et économes, le Multipla est victime du retournement du marché, qui passe du monospace au SUV.
Fiat arrête le Multipla en 2010 après 344 841 exemplaires. Pour mémoire, Renault vendra 2,8 millions de Scénic et Citroën 1,7 million de Picasso.
Bibliographie :
Contes du soleil et de la pluie/110,A voir et à lire. .
Étymologie de la langue française/Commentaire d’un mail,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.
Mécanique automobile/Remplacement de la courroie de distribution,Ouvrage .
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