Voici le principal d’un article que notre équipe vient de découvrir sur internet. Le sujet va véritablement vous réjouir. Car le sujet est « l’automobile ».
Le titre (France/Monde | Le car, l’une des dernières options pour quitter le Bélarus) en dit long.
Présenté sous la signature «d’anonymat
», l’écrivain est connu et fiable pour plusieurs autres éditoriaux qu’il a publiés sur le web.
Vous pouvez lire ces révélations en toute confiance.
Sachez que la date de publication est 2023-08-08 00:02:00.
Ce pays est en effet visé par des sanctions draconiennes depuis que son président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a fait violemment réprimer un mouvement d’opposition en 2020, allant jusqu’à ordonner le détournement d’un avion de ligne, puis a aidé l’an passé la Russie à envahir l’Ukraine.
Au dernier poste-frontière ouvert avec la Pologne voisine, Lioudmila se souvient de ses voyages sans encombre à travers l’Europe, en particulier en Espagne, dans les années ayant précédé le vaste mouvement d’opposition de 2020.
« Tout est devenu plus difficile, bien sûr », confie la retraitée, attendant, sur un bout de pelouse ensoleillée, que l’ensemble des passagers du car en direction de Varsovie aient passé les interminables contrôles d’identité.
Le trajet dure en moyenne 12 heures, auxquelles s’ajoute l’attente à la frontière.
Car les Bélarusses dépendent désormais de la route, en particulier vers la capitale polonaise, pour quitter leur pays situé aux portes de l’Union européenne mais toujours plus isolé.
Depuis la fermeture des liaisons aériennes et ferroviaires avec l’UE, le car est en effet devenu le seul moyen de transport en commun avec le reste de l’Europe, en particulier avec la Pologne, devenue le refuge de milliers de Bélarusses ayant fui la répression.
Lioudmila ne se plaint pas, assure même voir l’aspect positif des choses. Mais elle préfère malgré tout préserver son anonymat, compte tenu de la situation politique au Bélarus.
« Je regarde la campagne. J’aime bien, on peut se détendre », dit-elle en souriant.
– Répression et sanctions –
Si la vieille dame a le temps d’admirer le paysage, c’est que les Occidentaux ont interdit de se déplacer en avion vers leurs pays à partir du Bélarus et via son espace aérien après l’interception en 2021 d’un appareil qui effectuait le vol Athènes-Vilnius par l’armée de l’air pour arrêter un opposant qui se trouvait à son bord.
Les liaisons ferroviaires sont quant à elles interrompues depuis la pandémie de Covid-19.
Les Bélarusses ne peuvent plus non plus passer par Moscou pour rejoindre l’UE, car cette dernière a fermé son espace aux avions en provenance de Russie en réplique à l’invasion de l’Ukraine.
Le car, « le trajet est long et les jambes s’engourdissent », raconte Piotr Sadko, qui va en Allemagne avec sa femme pour y voir leur fille.
« Naturellement, s’il n’y avait pas de conflit politique, tout serait merveilleux », ajoute-t-il.
Ilia, qui voyage avec sa petite amie pour la première fois dans l’Union européenne, acquiesce.
Le couple a vu de nombreux amis quitter le Bélarus après les manifestations de 2020 et va en Pologne obtenir un visa d’un an.
Prudents, cet homme et cette femme évitent d’évoquer la question de la répression dans leur pays et la guerre en Ukraine mais reconnaissent l’impact du conflit sur leur vie.
« La situation dans le monde a changé après les événements de 2022 », constatent-ils, ajoutant que leurs projets de visites en Europe s’étaient « effondrés » avec les manifestations d’il y a deux ans.
« Un de nos amis nous attend à Varsovie. Il nous a dit : +Les gars, tout est prêt, venez et on va dîner !+ », se réjouit Ilia.
En 2020, les Polonais ont facilité l’obtention de visas pour les Bélarusses travaillant dans les nouvelles technologies, un secteur un temps frémissant au Bélarus.
Résultat, la Pologne accueille plus de réfugiés politiques bélarusses que n’importe quel autre pays dans le monde et compte actuellement 80.000 Bélarusses sur son territoire, trois fois plus qu’avant le début des manifestations de l’été de cette année-là.
« Il faut comprendre que la plupart des Bélarusses n’ont pas quitté leur patrie, leur famille et leur maison de leur plein gré », dit Elena, une Bélarusse de 49 ans qui a fui son pays en 2021 avec un proche qui était dans le collimateur des services secrets.
Car là-bas, les critiques du régime « risquent la prison pour leurs idées », rappelle-t-elle, préférant garder l’anonymat, car elle se rend au Bélarus plusieurs fois l’an pour voir sa fille et effectuer des démarches administratives.
Mais l’avenir du lien routier avec l’UE est loin d’être assuré.
Fin juin, le Bélarus a ouvert son territoire aux combattants du groupe paramilitaire Wagner après leur mutinerie avortée en Russie. Et M. Loukachenko a multiplié les déclarations belliqueuses à l’adresse de Varsovie.
En retour, la Pologne a menacé de verrouiller la frontière en cas d’incidents avec Wagner.
« Si elle est complètement fermée, la vie deviendra très, très difficile pour les Bélarusses », prédit Elena.
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