Ils pouvaient y croire mais il a douché leurs espoirs : sous le regard de spectateurs entièrement acquis à la cause Ferrari, l’intouchable Max Verstappen a obtenu, dimanche au Grand Prix d’Italie, un 10e succès d’affilée, du jamais-vu en Formule 1.

Dans le « Temple de la vitesse » de Monza, les tifosi espéraient voir briller la Scuderia jusqu’au drapeau à damiers. Mais c’était sans compter sur le Néerlandais, inarrêtable depuis le début de la saison. Parti en pole position au volant de sa Ferrari devant une marée rouge, l’Espagnol Carlos Sainz Jr aura résisté 14 tours (sur 51) à la surpuissante Red Bull du double champion du monde sortant, qui s’était élancé 2e sur la grille.

Relégué derrière la fusée Verstappen, Sainz, qui a assuré avoir « fait tout ce (qu’il a) pu pour défendre », s’est ensuite fait reprendre par l’autre Red Bull, celle du Mexicain Sergio Pérez, en fin d’épreuve. S’en est suivie une lutte fratricide pour la troisième place avec le Monégasque Charles Leclerc. « C’était dur mais c’est toujours un plaisir de se battre contre Charles », a réagi Carlos, 3e. Leclerc échoue au pied du podium devant les Mercedes des Anglais George Russell, 5e, et Lewis Hamilton, 6e.

Vettel effacé des tablettes

La victoire de Verstappen – sa 12e en 14 manches disputées en 2023 – lui vaut d’effacer le record du quadruple champion du monde allemand Sebastian Vettel datant de 2013, qu’il avait égalé le week-end passé chez lui à Zandvoort à l’occasion du GP des Pays-Bas. « Je n’aurais jamais cru que ç’aurait été possible », a déclaré le lauréat. « J’ai dû forcer (Sainz) à faire une erreur, j’ai essayé de rester patient car la course était longue et je devais juste choisir mon moment » pour prendre définitivement l’avantage sur la Ferrari.

La légendaire écurie au cheval cabré peine à honorer son statut de vice-championne du monde en titre et n’a plus remporté de GP depuis celui d’Autriche en juillet 2022. Mais, grâce à la performance de ses deux représentants, elle remonte à la 3e place du classement des constructeurs, devant Aston Martin, qui n’a engrangé que 2 points avec l’Espagnol Fernando Alonso 9e et le Canadien Lance Stroll 16e.

Gasly et Ocon hors des points

Pierre Gasly (Alpine) a fini seulement 15e, une semaine après avoir décroché sur le sol néerlandais son premier podium avec l’équipe française. Esteban Ocon a, lui, dû abandonner à cause d’un problème mécanique. « Nous sommes arrivés ce week-end en sachant que ce serait un défi compte tenu de la nature du circuit, et cela a bel et bien été le cas » , a commenté Bruno Famin, qui assure l’intérim à la tête de l’écurie après le départ du dirigeant roumano-américain Otmar Szafnauer.